Ouvrir un mur porteur : prix et comment faire

Les modes de vie changent. Aujourd’hui on recherche la lumière là où, par le passé, on se gardait de trop ouvrir pour conserver la chaleur l’hiver et la fraîcheur l’été lorsque les ouvertures ne faisaient pas preuve d’une grande étanchéité. Les familles sont en quête de grands espaces de vie, avec cuisine à l’américaine, avec une pièce de jour de plus en plus unique. L’ouverture d’un mur porteur créant alors un vaste volume de jour. Casser un mur porteur permettra encore de modifier la chambre parentale en une véritable suite avec pièce d’eau et dressing. 

Si les constructions modernes ne demandent qu’à être pensées dans ce sens, il en va tout autrement des constructions anciennes qui ont souvent besoin de ces travaux sur mur porteur, entrant dans le cadre de la rénovation. Si tout est pratiquement possible, il faut néanmoins savoir prendre les précautions d’usage. Comment, alors, ouvrir de grands espaces dans une construction du ou des siècles précédents ? Confronté à un mur porteur, quelle décision prendre ? Il existe des normes à respecter si vous désirez casser un mur porteur, transformer une fenêtre en porte ou agrandir une fenêtre ; vous aurez donc des méthodes à employer pour arriver, malgré tout, à vos fins. Si vous êtes intéressé, lisez ce qui suit.

Reconnaître un mur porteur

La première méthode pour reconnaître un mur porteur est celle qu’emploient les agents immobiliers lorsqu’ils font visiter un bien et que leur client envisage de faire sauter un mur : le son. En effet, à l’inverse d’une simple cloison, où la résonance est bien présente, en tapant sur un mur porteur, le son est totalement étouffé. 

L’épaisseur du mur est un autre élément qui vient confirmer le précédent. A moins de 15 cm, vous vous trouvez automatiquement face à une cloison. Le mur porteur est, en effet, d’au moins cette dimension entre les matériaux porteurs et leur recouvrement de plâtre ou de placo.

Comment savoir si un mur est porteur ?

Vous pouvez encore, lorsque vous les avez en possession, consulter les plans. Un mur porteur est noté différemment, avec un trait plus épais qu’une cloison. Enfin, s’il vous reste des doutes, vous pouvez effectuer des sondages pour vous assurer de la structure murale, ou faire appel à un professionnel qui vous confortera dans votre idée.

Les différents types de murs porteurs

Pour procéder à l’ouverture mur porteur, vous allez aussi devoir penser devant quel type de structure vous vous retrouvez. C’est un élément de réflexion qui peut, aussi, avoir son intérêt lorsque le temps des travaux sera venu. En effet, vous pouvez vous trouver devant une maison des années 1800-1900 toute en pierre ou en moellons, avec des murs de 50 cm d’épaisseur, ou devant un béton banché des années 1970 que vous devrez attaquer au marteau piqueur. Vous pourrez encore devoir vous attaquer à un mur en parpaings pleins ou creux de 20 cm d’épaisseur ou à un mur en briques.
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Différents cas de figure : propriétaire, locataire, copropriété

S’attaquer à un mur porteur requiert avant toute chose de prendre quelques informations. En effet, quelques règles sont à prendre en compte selon que vous êtes propriétaire de votre bien ou que vous y soyez en copropriété, voire simplement locataire. 
 

• Le propriétaire : il s’agit, là, de la situation la plus simple. Seule contrainte, si vous cassez au niveau de votre façade, cela constitue une modification de l’aspect extérieur qui nécessite de compléter une demande de permis de construire. Votre mairie pourra vous renseigner plus avant sur ce point en fonction des éventuelles réglementations placées sur votre lieu de résidence (zone classée, PLU…). C’est également elle qui pourra vous fournir le dossier. Cette demande sera aussi effectuée si la transformation se fait en intérieur et que celle-ci modifie la destination des pièces, comme par exemple votre garage qui deviendrait une chambre supplémentaire, augmentant ainsi votre surface habitable.
• Le copropriétaire : ce cas se complique quelque peu puisque, généralement, les copropriétés sont réalisées dans des édifices tels que les immeubles. Alors, avant de faire part de votre projet au syndic et d’entamer vos travaux de démolition, il est plus que recommandé de vous rapprocher d’un bureau de contrôle spécialisé ou l’architecte de l’immeuble. Seul un expert saura estimer la faisabilité de votre projet selon la stabilité et la solidité du bâtiment. En outre, pensez à bien lire votre règlement de copropriété, il pourrait lui aussi contenir des informations primordiales dont, notamment, l’autorisation ou non de procéder à ce type d’intervention au sein de votre logement. 
• Le locataire : enfin, si vous vous êtes installé dans une location, vous ne pourrez envisager aucune transformation sans en passer par votre bailleur. C’est effectivement lui qui vous donnera l’autorisation d’abattre un mur porteur. Trois possibilités se feront jour :
  • il accepte et se charge lui-même des travaux ;
  • il valide et vous laisse gérer cette partie ;
  • il refuse toute modification.

Pour faire quoi ?

En effet, si vous possédez une maison individuelle, vous pouvez librement décider de faire tomber un mur porteur aussi bien à l’intérieur même du domicile, afin d’agrandir une pièce, qu’à l’extérieur, pour créer une baie vitrée ou toute autre type d’ouverture. Ainsi, pour créer une grande pièce de vie, cuisine à l’américaine donnant sur le séjour/salon, vous pouvez être amené à abattre tout ou partie du mur mitoyen de ces pièces. 

Vous pouvez décider de transformer une fenêtre en porte-fenêtre pour accéder plus facilement à un extérieur et créer une terrasse. Mais vous pouvez également souhaiter l’ouverture d’une fenêtre sur le mur porteur, transformer une fenêtre en porte ou l’agrandissement de la fenêtre pour gagner en luminosité. Autant de réaménagements qui nécessitent des travaux plus minutieux que dans une simple cloison de séparation.

Prix des travaux d’ouverture d’un mur porteur

Selon vos compétences ou l’ampleur des travaux à prévoir, il vous faudra peut-être penser à l’intervention d’un professionnel. Si vous vous demandez quel serait le prix d’une ouverture d’un mur porteur, voici un exemple. L’installation d’une fenêtre supplémentaire afin d’apporter plus de luminosité à votre salon nécessiterait l’ouverture de votre mur en béton banché, la création d’un linteau et la reprise des contours de l’ouverture en crépi de maçon traditionnel. 
 

Sachez que, en moyenne, l’ouverture d’un mur porteur requiert un budget entre 2.000 et 4.500 euros. Il va sans dire que plus l’ouverture demandée sera grande et plus le tarif sera élevé.

Conseils d’un professionnel partenaire d’enchantier.com

Si vous attaquez ce genre de travaux, lors de la démolition, vous aurez plusieurs précautions à prendre. Par exemple, lors des travaux, avant d’y aller à grands coups de masse ou de marteau piqueur, assurez-vous qu’aucun fil électrique ou qu’aucune canalisation ne passe dans ce mur de refend. Il existe des appareils qui permettent de déceler ce genre de passages. A moins que, avec beaucoup de chance, vous puissiez disposer de plans les mettant en évidence. 

L’autre précaution à prendre est de conserver tous les matériaux qui pourraient vous être utiles plus tard ou ailleurs. C’est le cas des plinthes, par exemple, bien souvent très particulière de l’époque. Ce peut être aussi le cas pour des moellons qui pourraient être réutilisés dans le montage d’un mur, dans une autre partie de l’habitation.