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Les étapes du gros oeuvre

C’est le projet de toute une vie parfois, se faire construire une maison. Mais ce peut aussi être celui d’une carrière lorsqu’il est question d’une construction commerciale ou industrielle. Vous êtes alors maître d’ouvrage, c’est-à-dire que vous avez fait étudier des plans pour réaliser ce bâtiment et, dans ce cas, vous avez donc fait appel à un maître d’oeuvre qui va suivre les travaux pour que tout se passe pour le mieux et qui vous garantira une assurance décennale, notamment sur cette partie gros oeuvre qui fait suite aux premiers coups de pelle pour préparer votre terrain.

Et c’est maintenant que votre programme va prendre vie, que vous allez vous rendre compte à quoi va ressembler ce projet, lorsque les semelles vont être créées et délimiter le pourtour, que la dalle béton va recouvrir le sol et que les murs vont commencer à se monter, les différentes étapes de construction de maison ou de bâtiment.

gros oeuvre

Qu’est-ce que le gros oeuvre ?

Mais que comprend réellement le gros œuvre d’une maison ? Les avis divergent parfois sur cette notion de gros œuvre mais, d’une façon générale, ces travaux comprennent l’attache au sol et l’élévation. Ils se définissent en opposition aux travaux de second œuvre qui font suite à ce qu’il est coutume d’appeler le clos couvert. Ils concernent donc, en premier lieu, les travaux aux sols tels que le terrassement, le soubassement, la dalle béton et, en second lieu, l’élévation qui comprend les murs, la charpente en bois, la couverture.

Ce qui diffère, c’est que certains incluent les menuiseries, d’où l’idée de cette définition clos couvert que l’on trouve aussi sous le terme de hors eau hors air (charpente et couverture d’une part / murs et menuiseries d’autre part). Et c’est sur cette partie que, en relation avec l’article 1792 du Code civil, intervient la notion de garantie décennale.

Quels sont les matériaux utilisés pour le gros œuvre ?

Pour cette partie gros oeuvre, il est fait appel à de nombreux matériaux de construction très spécifiques et à un matériel de construction tout aussi spécialisé afin de réaliser le travail dans les règles de l’art.

En termes de matériaux, les fondations feront appel au béton armé de fers à béton ou de chaînages de semelles. La dalle se fera aussi à base de béton réalisé sur place à partir de sable, de graviers, d’eau et de ciment, renforcé par des panneaux ou des rouleaux de treillis soudé, à moins que vous ne fassiez livrer une toupie de béton, directement sur le chantier. Dans ce cas de béton vibré, vous trouverez le béton auto-nivelant pour un meilleur lissage et/ou le béton fibré pour vous passer des armatures métalliques. L’élévation des murs se fera ensuite à l’aide de parpaings, de briques, voire de bois, de béton banché ou de panneaux préfabriqués. Parmi les matériaux de construction, vous trouverez aussi les linteaux, à placer au-dessus des ouvertures ou les boisseaux pour le montage de piliers. Autant d’éléments qu’un magasin de construction pourra vous conseiller. Les parties charpente, couverture, menuiseries extérieures font l’objet de sujets spécifiques.
Pour ce qui est du matériel, pour la partie maçonnerie, on peut citer les traditionnelles truelles et taloches pour le plus courant, les niveaux, sans rentrer dans le détail des seaux, auges, pelles, pioches, brouettes, cisailles, serre-joints, étais, niveaux, tamis, marteaux de coffrage, etc. Et sans oublier, évidemment, la bétonnière.

Pour des parpaings creux de 10 cm, il faudra prévoir de 1 à 1,50 € pièce
Pour du ciment, prévoir entre 6 et 20 € pour un sac de 35 kg
Pour du ferraillage, prévoir entre 2 et 11 € par mètre

Quel type de construction ?

Les matériaux du bâtiment dépendent, bien évidemment, en tout premier lieu, du type de bâtiment. Pour en revenir à la partie maçonnerie, si vous allez peut-être réaliser vous-même (particulier ou artisan), le béton de la dalle d’un simple garage de 30 m² ou de dépendances, il est beaucoup plus probable que, pour couler une dalle de 200 m², vous gagnerez temps et argent à faire venir une toupie avec du béton prêt à l’emploi. De même que le matériau de construction ne sera peut-être pas le même pour une maison plain-pied que pour un immeuble de plusieurs étages qui devra aussi faire appel à des planchers préfabriqués, à des études de sols et de résistance différent. Avant le gros œuvre d’un bâtiment industriel, vous devrez aussi en passer par des normes particulières avec des études pompiers pour leur accès et pour la résistance au feu par exemple. Pour un pavillon de plus de 150 m² d’emprise au sol, c’est le recours à un architecte qui sera obligatoire, selon l’article 82 de la loi n° 2016-925 du 7 juillet 2016, un article à paraître prochainement puisque, jusqu’à ce jour, la limite était de 170 m².

Les étapes de la construction d'une maison

Pour reprendre, dans l’ordre et dans le détail, ces étapes de construction et de gros œuvre d’une maison ou d’un bâtiment, on peut donc récapituler les différentes étapes qui le composent pour que le gros œuvre par définition soit mieux compris :

la réalisation des plans (avec un architecte si besoin, qui se terminera par le permis de construire)
l’étude de sol qui déterminera si, par exemple dans le cas d’un sol argileux, il faut en passer par des semelles avec pieux, des palplanches, un radier, des puits…
l’étude structure ou l’étude béton dans certains cas, comme dans des zones sismiques, des immeubles à étages, des dimensions de bâtiments spéciaux hors normes...
la réalisation des fondations
le coulage des semelles, puis de la dalle béton
l’élévation des murs du pourtour et des murs de soutènement
la préparation des huisseries avec linteaux
la charpente puis la couverture
la pose des menuiseries extérieures

Le bâtiment gros œuvre sera alors terminé et laissera place au second œuvre avec un matériau de construction différent.

Exemple de devis chiffrable sur enchantier.com pour des travaux de gros oeuvre

Fiche travaux : quelques travaux de gros oeuvre sur une maison
Superficie de la dalle	60 m²
Travail du maçon	40 €/m²
Toupie de béton	110 €/m³
Pose d'un mur en parpaing	50 €/m²
Dalle flottante	3 500 €
Prix des travaux
TOTAL HT	15 500 €
TVA 10%	1 500 €
TOTAL TTC	17 000 €

Les professionnels du bâtiment, en vous fournissant leurs devis, pourront aussi être force de propositions et de conseils afin de vous aider à réussir votre projet de construction.

Conseils d’un professionnel partenaire d’enchantier

Pour commencer par la partie maçonnerie gros œuvre, est-il nécessaire de rappeler à certains, qui pourraient encore l’ignorer, que le montage des parpaings s’effectue en rangs croisés pour éviter les fissures (ou plus grave) ultérieures.

Dans la partie matériau de construction, il est important de connaître tous les types de parpaings qui existent et qui facilitent et consolident le montage : entre parpaing d’angle, chaînage, parpaing à bancher, parpaing climat (un parpaing pré-isolé)..., chacun dispose de ses propres qualités et particularités.
En termes de matériaux de bricolage, ceux qui souhaiteraient réaliser eux-mêmes leur béton devront être vigilants sur la qualité du sable retenu. Elle est, en effet, primordiale dans le gâchage du béton et surtout du mortier. C’est de ce sable (et des bons dosages) que dépend la malléabilité et la bonne tenue du béton. En premier lieu, il est nécessaire de s’assurer que le sable est propre et qu’il ne contient aucun déchet extérieur. Pour vérifier la propreté de votre sable, frottez en une poignée contre une surface claire. Si des traces sombres apparaissent, il est conseillé de relaver votre sable afin d’enlever les particules polluantes qui nuiront à la qualité de votre mortier ou béton.
Enfin, lors de la réalisation de votre dalle béton, n’oubliez pas de prévoir une isolation (type polystyrène par exemple) afin d’éviter ce sentiment de froid venant du sol.